Comprendre le syndrome de l’intestin irritable et soulager 10 millions de vies.

• Qu’est-ce que le syndrome de l’intestin irritable ?
• Quels sont les symptômes et comment les reconnaître ?
• Quelles sont les causes sous-jacentes du SII ?
• Comment établit-on le diagnostic du SII ?
• Quels sont les traitements disponibles ?
• Quel rôle joue l’alimentation dans le SII ?

Le syndrome de l’intestin irritable (SII) est une affection fonctionnelle chronique du système digestif, affectant environ 10 à 15 % de la population mondiale selon une étude menée par Mearin et Lacy (2016). Contrairement aux maladies inflammatoires comme la maladie de Crohn, le SII n’entraîne pas de dommages visibles dans le tube digestif, ce qui rend son diagnostic parfois complexe. Cette absence de lésion biologique visible a conduit à des débats sur sa nature, mais les experts s’accordent désormais à le considérer comme un trouble neuro-gastroentérologique.

Points-clés sur la prévalence :

• Plus fréquent chez les femmes : 70 % des cas rapportés.
• Âge moyen d’apparition : 20 à 40 ans.

Le SII est souvent associé à des troubles psychologiques, notamment l’anxiété et la dépression, ce qui met en lumière l’importance de l’axe cerveau-intestin dans sa compréhension.

Le SII se manifeste par une combinaison de symptômes digestifs récurrents. Ces manifestations varient selon les individus et les périodes de la vie.

Les symptômes principaux :

• Douleurs abdominales : présentes chez 90 % des patients, elles s’intensifient souvent après les repas.
• Ballonnements et flatulences : signalés par 78 % des cas.
• Troubles du transit : alternance de diarrhée (dans 33 % des cas) et de constipation (chez 47 % des patients).

Les origines exactes du SII restent floues, mais plusieurs hypothèses fondées sur des recherches scientifiques récentes éclairent ses mécanismes.

Les mécanismes identifiés :

• Dysbiose intestinale : des études comme celle de Qin et al. (2010) ont révélé un déséquilibre dans le microbiote intestinal chez 75 % des patients atteints de SII.
• Hyper-sensibilité viscérale : des tests cliniques, notamment ceux réalisés par Barbara et De Giorgio (2018), montrent une réactivité accrue des nerfs intestinaux.
• Axe cerveau-intestin : une communication altérée entre ces deux systèmes pourrait expliquer une amplification des signaux de douleur.

Facteurs déclenchants courants :

• Infections gastro-intestinales : 20 à 30 % des cas apparaissent après une gastro-entérite.
• Stress chronique : identifié dans 60 % des diagnostics.

Le diagnostic repose principalement sur les critères de Rome IV. Ces derniers définissent le SII par des douleurs abdominales récurrentes survenant au moins une fois par semaine pendant trois mois, associées à des modifications du transit ou de la consistance des selles.

Tests cliniques complémentaires :

• Tests sanguins : pour détecter des marqueurs inflammatoires.
• Analyse des selles : recherche de parasites ou d’une infection bactérienne.
• Imagerie abdominale : utilisée dans 25 % des cas complexes.

Le traitement du SII se base sur une approche multimodale, combinant gestion des symptômes et adaptation du mode de vie. Bien que les traitements varient selon les besoins individuels, plusieurs stratégies sont soutenues par des données cliniques solides.

Approches validées par la recherche :

• Thérapies comportementales : des études comme celle de Lackner et al. (2020) montrent une réduction des symptômes dans 70 % des cas grâce à la thérapie cognitivo-comportementale.
• Probiotiques : certaines souches, comme Bifidobacterium infantis, ont montré des résultats prometteurs dans des essais cliniques récents.

L’alimentation joue un rôle central dans la gestion des symptômes. Le régime pauvre en FODMAPs, développé par Shepherd et Gibson (2005), a démontré une efficacité dans 50 à 80 % des cas pour réduire les douleurs et les ballonnements.

Liste des aliments à éviter :

• Produits laitiers riches en lactose.
• Légumes comme les oignons et l’ail.
• Fruits riches en fructose, comme les pommes.

Résultats de tests cliniques sur le régime FODMAP :

Pour en savoir plus sur ce régime, consultez Monash University.

Vous pouvez également explorer d’autres informations sur le site PubMed.