PRESENTATION
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Invitant le spectateur à voyager au sein de la matière,
ses toiles sont semblables à des peaux qui transpirent.
Le corps de luvre sunit avec celui de lhomme
pour former un tout indissociable.
- « Quel supplice nest donc pas pour les peintres le visage
de lhomme, cette toile qui sagite, se meut, sétend,
se détend, se colore, se ternit selon la multitude des alternatives
de ce souffle léger et mobile que lon appelle lâme.
» 1
Les tableaux alors, ne sont plus considérés comme des
uvres d'art immuables et inaccessibles. Ils cessent d'être
divinisés. Ils deviennent périssables.
Par conséquent, comme tout être humain, le tableau vieillit,
s'use, s'altère. La peinture peut à présent exposer
ses entrailles.
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Après avoir peint patiemment son tableau, le peintre adopte
des gestes iconoclastes. Il défigure, détruit, efface,
ronge.
Il est pris de démence et n'a plus qu'une idée en
tête : savoir ce qui se cache derrière la peinture.
Ce qui s'impose
alors à son regard se sont les constituants même de
l'uvre : l'enduit, la toile, le châssis
Il se libère
des images Platoniciennes qui trompaient ses sens.
- "
La chair est la plus belle des draperies ", disait Diderot,
" mais l'impératif de l'entre deux est d'une folle difficulté,
d'une part il répond à ce qui peut y avoir de plus
savant dans l'exercice de la peinture, d'autre part, comme folie,
il représente le risque que l'artiste n'en devienne entêté
de la vanité de se montrer savant, que son il corrompu
ne puisse plus s'arrêter à la superficie, un tel peintre
ne ferait qu'écorcher au sens propre ses figures. "
2
Son projet artistique est donc basé sur une crise esthétique.
Mes uvres, pour la plus part des portraits renvoient à
une certaine idée classique et traditionnelle de la peinture
comme une fenêtre ouverte sur la réalité.
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Cette idée convenue d'une production artistique somme toute
courante va être remise en cause, et par là même
c'est l'idée de la représentation et de sa légitimité
qui se trouve replacé au centre du débat artistique.
Cette crise identitaire de
la peinture et de la représentation en générale,
nous renvoie à notre propre crise existentielle
La mort de la représentation,
nous renvoie à notre propre mort et dérange.
Cette production artistique met en avant plusieurs confrontations.
Dans un premier temps au travers de
l'élaboration même des uvres, le premier temps
est celui de la réalisation, il est lent laborieux et appliqué,
suit ensuite le temps de l'altération ici c'est le temps
de l'immédiateté.
L'autre confrontation est formelle, le réalisme des dessins,
emprunts d'un certain académisme s'oppose à l'aspect
abstrait des traces et altérations.
Cette production artistique pose des questions esthétiques
en plaçant l'homme et sa représentation au centre
du débat.
1
: Extrait du livre de G.Didi Huberman :
" la peinture incarnée ".
2 : Extrait du livre de Diderot :
" uvres Esthétiques ".
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